Un AVC (ou « accident vasculaire cérébral ») signifie que le cerveau de la personne affectée a été privé de flux sanguin de manière soudaine et pendant une période suffisamment longue pour causer des dommages au cerveau. Après un tel indicent, la vie est, bien sûr, totalement bouleversée. La personne affectée peut avoir non seulement des séquelles physiques, mais également mentales et psychologiques. Il va sans dire que cette personne aura besoin d’un suivi sur mesure pour retrouver la joie de vivre, et de pas mal d’aides, notamment financières. Aujourd’hui nous allons vous récapituler toutes les aides financières et les allocations que peut percevoir une victime d’un AVC, ainsi que ses proches. Quelle aide financière après un AVC ? On fait le point
Table des matières
Quelles sont les aides après un AVC ?
Commençons par vous faire la liste des aides financières que peut percevoir toute personne ayant subi un AVC. Que vous ayez dû arrêter le travail suite à cet accident ou pas, il existe plusieurs aides financières que vous pouvez demander. Sachez qu’il existe aussi des aides financières d’urgence.
La pension d’invalidité
L’aide financière après un AVC la plus courante est la pension d’invalidité. Cette pension est destinée aux personnes qui, suite à un AVC, sont dans l’incapacité de travailler. Il faut avoir perdu au moins 66% de sa capacité à travailler pour pouvoir en profiter. Pour y être éligible, il faut avoir été affilié à la sécurité sociale pendant au moins 12 moins précédant votre accident, et soit avoir cotisé un certain montant, soit avoir travaillé au moins 600 heures pendant les 12 mois qui précèdent l’incident.
Pour percevoir la Pension d’Invalidité, vous devrez faire la demande auprès de votre Caisse d’Assurance Maladie, ou demander à votre médecin traitant.
La retraite anticipée pour handicap
Parlons ensuite de la retraite anticipée, une autre aide financière qui peut être demandée après un AVC. Cette aide est tout simplement le versement de la pension de retraite de manière précoce. En effet, les personnes en situation d’handicap peuvent partir à la retraite plus tôt en fonction de quelques critères. Selon votre année de naissance et le nombre de trimestres durant lesquelles vous avez cotisé à une assurance retraite, vous pourrez partir à la retraite à partir de 55 ans.
Renseignez-vous auprès de votre Caisse d’Assurance Maladie pour savoir si vous y êtes éligible et à partir de quel âge. Vous pouvez également demander un prêt pour retraité si vous partez à la retraite de manière précoce.
L’allocation supplémentaire d’invalidité
L’ASI est une aide financière versée en plus de la pension d’invalidité ou la retraite anticipée : c’est un complément de ressources qui s’ajoute à votre pension si vous êtes en dessous d’un certain seuil de revenus (1400€/mois pour un couple). Pour y être éligible, il faut résider en France et pouvoir justifier d’une invalidité qui vous a réduit de 66% votre capacité de travail. Son montant maximum est de 506,03€ / mois. Pour percevoir cette prestation, adressez-vous à la sécurité sociale.
L’allocation adulte handicappé
Une autre aide financière après un AVC moins connu est l’allocation adulte handicapé. L’AAH s’adresse aux personnes qui sont atteints d’un taux d’incapacité d’au moins 80% (ou entre 50% à 79% si le handicap rend la recherche d’emploi difficile). Elle est plafonnée en fonction des ressources du couple et du nombre d’enfants à charge, et son montant maximale est de 903,60€/mois.
La demande de AAH doit se faire auprès de la maison départementale des handicapés.
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Les aides au travail après un AVC
Un autre type d’aide financière après un AVC est l’aide au travail. Plusieurs aides et dispositifs en place pour vous aider à continuer à travailler dans un environnement aménagé et avec une grande importance sur votre santé physique et mentale. Voici la liste des aides financières et autre que vous pouvez demander pour faciliter votre retour au travail suite à votre accident.
Les aides financières et l’arrêt de travail
L’arrêt de travail est une autre aide financière après un AVC. En effet, suite à un AVC un médecin vous mettra immédiatement en arrêt de travail. Vous pourrez du coup percevoir des indemnités journalières ou « IJ » pendant une période allant jusqu’à 3 ans après l’accident.
Vous pourrez profiter également du « temps-partiel thérapeutique » qui est destiné aux personnes qui souhaitent reprendre le travail, mais ce de manière légère et calme dans les mois suivant l’accident. Le principe est de travailler une partie de ses journées, et de recevoir des IJ pour les journées restantes en attendant de pouvoir reprendre à plein temps si possible.
Pour pouvoir profiter de l’arrêt de travail, le temps partiel thérapeutique et / ou les indemnités journalières, il faut rester en contact avec votre médecin ainsi que votre entreprise.
L’aménagement du lieu de travail et la réorientation
Il est aussi possible de demander un aménagement du lieu et des conditions de travail. Votre entreprise peut même percevoir des aides financières de l’état afin de pouvoir adapter le lieu à vos besoins. Le « reclassement professionnel » (autrement dit la réorientation vers un autre poste au sein de la même entreprise) est une autre solution qui est proposée si votre ancien travail n’est physiquement plus possible.
Si votre ancien travail n’est plus possible du tout, vous pouvez être encadré(e) par le pôle emploi dans votre recherche pour trouver un travail qui convient à votre situation. L’Association pour la Gestion des Fonds pour l’Insertion Professionnelle (Agefiph) peut vous proposer des aides financières ou des financements de projet tel que l’obtention du permis dans le but de trouver (ou de garder) un poste.
Les dépenses medicales remboursées
L’AVC est inscrit sur la liste des Affectations de Longue Durée exonérantes reconnues par la sécurité sociale en France. Cela signifie que la totalité des charges et dépenses liées à votre santé seront prises en charge à 100% par la Caisse d’Assurance Maladie.
Toutefois une assurance complémentaire peut être utile pour les dépenses de santé non-liées à l’ALD.
Les autres aides financières après un AVC
Existe t-il d’autres aides après un AVC ? Les allocations ne sont pas les seules aides que vous pouvez obtenir pour des problèmes liés à votre AVC. Il existe des aides pour des problèmes spécifiques, tels que l’accessibilité, par exemple. Voici les aides supplémentaires auxquelles vous êtes susceptibles d’être éligibles.
L’Agence Nationale de l’Habitat propose des financements pour aménager votre logement : L’ANAH peut en effet prendre en charge jusqu’à 50% des frais de réaménagement de votre maison pour qu’elle soit mieux adaptée à vos besoins. Il y a aussi de prêt « amélioration de l’habitat » proposée par la CAF prévu à cet effet si vous n’êtes pas éligible aux financements de l’ANAH.
L’allocation Personnalisée Autonomie (l’APA) est proposée aux personnes handicappées de plus de 60 ans qui ont perdu une bonne partie de leur autonomie. Cette allocation n’est un versement d’argent mais une prise en charge des frais engendrés par cette perte d’autonomie (aides à domicile, aménagement de la maison…). Pour savoir si vous y êtes éligibles et pour la percevoir, demandez votre dossier soit à la Mairie de votre commune soit au Conseil Général.
Notez également qu’il y a des aides financières pour pouvoir employer des aides à domicile : suite à un AVC, on peut avoir en effet besoin d’une aide supplémentaire à la maison pour des tâches ménagères. Ces aides peuvent être des auxiliaires de vie, des aides ménagères et d’autres encore qui peuvent s’avérer indispensables. Ces aides à domicile peuvent être (selon certains facteurs) prises en charge jusqu’à 100%. Pour pouvoir en profiter, il faut prendre contact soit avec la MDPH pour percevoir la « Prestation de Compensation Handicap aides humaines », soit avec les services sociaux de votre commune, soit avec la sécurité sociale pour percevoir la « Majoration Tierce Personne ». Ces aides ne sont pas cumulables.
Vous pouvez, dans la même catégorie, profiter d’une aide financière pour des aides techniques à domicile (par exemple se faire livrer les repas). Là aussi il faudra contacter soit la MDPH soit les services sociaux.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) permet également aux personnes atteintes de maladies graves ou handicapés de pouvoir souscrire à des prêts et crédits.
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Les personnes aidantes
Prenez en compte en dernière partie qu’il y a des aides financières pour compenser les personnes aidants et le soutien familial dans le cas où ces derniers assistent de manière active et régulière dans la vie de la personne affectée par un AVC. La prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP) est une allocation qui sert à dédommager ses proches : elle s’adresse à la personne victime d’un AVC pour que celle-ci puisse compenser les membres de la famille qui la soutiennent. Pour pouvoir la percevoir il faut avoir un taux d’incapacité d’au moins 80%, et d’avoir au moins 3 taches basiques que vous ne pouvez pas effecteur seul(e) (comme se laver, se nourrir, etc.). Contactez la sécurité sociale pour savoir si vous pouvez demander la PCRTP.
Les aidants peuvent aussi demander un « congé de soutien familial », ce qui signifie faire une pause au travail sans perte de revenus afin d’aider une proche victime d’un AVC.